Comment rénover un volet en bois : guide complet

Remplacer ses volets en bois par du neuf, c’est :
- Entre 1500 et 4000 € pour 4 fenêtres
- Des tonnes de déchets
- Un niveau d’isolation souvent moindre

À l’inverse, les rénover, c’est :
- Moins de 500 € d’outils et fournitures (et encore)
- Une durée de vie identique
- Une plus-value immobilière non négligeable

La vérité ? Tous les volets en bois méritent une seconde vie — sauf s’ils sont complètement pourris.

La bonne nouvelle ? Tu n’as pas besoin d’un artisan pour t’y mettre.

Nous avons préparé un guide ultra-complet qui t’apprendra :
- Les étapes indispensables pour réussir le résultat
- Les astuces et techniques qui font gagner du temps
- Les produits à utiliser (et ceux à éviter).

Avec ça, tu pourras leur offrir une seconde jeunesse, comme un pro.

Nous expliquons aussi pourquoi la rénovation est le choix le plus judicieux, chiffres à l’appui.

P.S. Nos astuces pour que le chantier dure le moins longtemps possible sont à découvrir.

Pourquoi rénover ses volets en bois et quand envisager un remplacement ? 🤔

On va attaquer sec : tu pensais que tes vieux volets allaient tenir éternellement sans broncher, c'est ça ? Mauvaise pioche, camarade. Parce que le bois, c'est beau mais ça demande du taf, régulièrement. Entre l'humidité qui fait gonfler, la peinture qui cloque et les gonds qui grincent, la réalité est plus rude qu'un lundi matin sous la pluie.

La rénovation des volets en bois est fastidieuse, longue et parfois salissante... mais elle est essentielle pour éviter de dépenser une fortune dans du neuf tous les dix ans !

État des lieux : quand faut-il s’y atteler ?

Regarde tes volets en face. S'ils tiennent debout, qu'ils ne partent pas en miettes sous la main et qu'il n’y a pas de champignons digne d’un sous-bois alsacien… ça vaut le coup de sortir les outils. Même si tu vas transpirer : décapage, ponçage, passage au mastic… Rien n’est magique ici.

Les avantages concrets : économies, isolation et esthétique

Allez, chiffres à l’appui : rénover tes volets te coûtera entre 5 et 10 fois moins cher que de tout remplacer (hors cas extrêmes). En plus du portefeuille préservé, t’améliore direct l’isolation thermique et phonique de la maison. Résultat ? Moins de courant d’air glacial derrière les rideaux et moins de voisins pénibles qui s’invitent à chaque éclat de voix.

Les situations où le remplacement est préférable

Spoiler : parfois il faut savoir capituler. Inutile de t’acharner sur une passoire à lumière ou un volet transformé en éponge par vingt ans d’averses.

• Bois totalement pourri ou rongé sur plus d’un tiers (inutile d’insister)
• Structure déformée ou fendue sur toute l’épaisseur (risque en cas de vent)
• Gonds arrachés ou ferrures irrécupérables
• Attaque massive de champignons ou moisissures (avec odeur)
• Direction déchetterie immédiate ! N’insiste pas, cela coûtera plus cher en réparations qu’en neuf.

Anecdote véridique : j’ai déjà tenté de sauver un volet attaqué par la mérule — résultat : deux jours perdus et un aller simple à la benne. Mieux vaut reconnaître ses limites...

Préparer les volets : étapes essentielles avant de travailler le bois

Avant d’imaginer tes volets en bois flambant neufs, il faut t’attaquer à la sale besogne. Non, tu ne peux pas zapper ces étapes « ingrates » – sinon tu recommences tout dans six mois (et on sait que personne n’en rêve).

Démonter volets et quincaillerie avec soin

Il est important de bien s’organiser avant de commencer. Évite d’arracher brutalement : commence par poser des cales sous chaque battant pour éviter toute déformation due au poids.
- Dévisse les gonds doucement. En cas de rouille, un dégrippant et un peu de patience éviteront de casser la vis (et ta bonne humeur).
- Retire toutes les ferrures : poignées, arrêts, targettes… Range-les dans un carton pour ne pas les perdre.
- Chaque pièce métallique doit être trempée dans un produit antirouille si tu souhaites les réutiliser. Sinon, commande du neuf : il ne faut pas bricoler sur de la rouille ancienne.

Nettoyage approfondi : éliminer poussière, saleté et autres impuretés

Un simple coup de chiffon ne suffit pas. Le moindre grain de sable oublié compromettra la finition.

Matériel nécessaire :
- Brosse rigide ou métallique
- Éponge épaisse
- Seau d’eau tiède avec savon doux (type savon noir)
- Vinaigre blanc (pour les taches tenaces)
- Gants ménagers
- Chiffon sec et propre

1. Brosse tous les recoins pour éliminer poussière, toiles d’araignée et miettes.
2. Passe l’éponge bien essorée (jamais détrempée !) en insistant sur les traces noires ou vertes, souvent des moisissures.
3. Laisse sécher complètement à l’abri du soleil direct pour éviter toute déformation.

Décapage : éliminer l’ancienne peinture efficacement

Le décapage est l’étape la plus exigeante. Un travail bâclé compromettra tout le reste.
- Décapage chimique : gel décapant (type Syntilor ou Metaltop). Applique au pinceau épais, laisse agir selon la notice, puis retire la peinture avec une spatule solide. Avantage : efficace même sur moulures. Inconvénient : toxique, ventile bien et porte gants + masque FFP2.
- Décapage thermique : décapeur thermique et spatule, rapide mais attention à ne pas brûler le bois (réservé aux expérimentés).
- Aérogommage/ponçage mécanique : pour les surfaces planes, pas adapté aux persiennes.
- Termine toujours par un léger ponçage au papier abrasif grain 80 ou 120 pour laisser respirer le bois.

Anecdote : j’ai déjà vu un volet « décapé » au sèche-cheveux… Résultat ? Aucun changement, juste le moral du bricoleur en berne ! Utilise les bons outils dès le début.

Identifier et traiter les parasites du bois : champignons et insectes xylophages

Cette étape est souvent négligée, pourtant c’est la principale cause d’échec en rénovation. Inspecte chaque zone suspecte :
- Trous minuscules alignés : insectes xylophages (capricornes, vrillettes…)
- Bois farineux ou strié : attaque profonde en cours
- Tâches noires ou vertes malodorantes : champignons ou moisissures ; gratte pour évaluer l’étendue.
Applique immédiatement un traitement curatif adapté (ex : Xylophène) en insistant sur toutes les zones fragiles, y compris l’intérieur des fissures. En cas d’infestation sévère, contacte un professionnel avant que le bois ne s’effondre — expérience amère garantie.

Ponçage, réparation et préparation des surfaces pour un résultat durable

On ne va pas se mentir, c’est LE passage obligé pour espérer que la finition tienne plus de deux hivers. T’as envie d’un volet lisse comme une peau de bébé ? Prépare-toi à suer…

Ponçage : du gros grain à la finition pour un bois parfaitement lisse

La règle d’or : ne jamais commencer avec un grain fin, sinon tu perds du temps et abîmes ton matériel.

Processus de ponçage :
- Commence avec un abrasif grain 60 ou 80 pour dégrossir, enlever les aspérités et les anciennes peintures tenaces.
- Poursuis avec un grain 100 à 120 pour affiner la surface et éliminer les rayures profondes.
- Termine avec un grain 150 à 180 pour une finition douce, le bois doit être lisse au toucher.
- Utilise une cale à poncer pour les surfaces planes et ponce manuellement les moulures (persiennes incluses).

Types de grains d’abrasifs et leurs usages :

Le ponçage léger est à éviter si tu souhaites une bonne adhérence de la peinture. Plus le ponçage est soigné, meilleure sera la tenue du produit et moins tu auras à recommencer.

Réparer les dégâts : reboucher trous et fissures avec du mastic bois

Les volets subissent souvent des dommages : blessures, éclats, rainures larges… Le mastic bois (ou résine synthétique pour gros dégâts) est un allié indispensable.

Étapes pour appliquer le mastic bois :
1. Brosse et dépoussière soigneusement la surface avant réparation.
2. Applique le mastic dans chaque trou ou fissure à la spatule. Pour les gros dégâts, utilise une résine bi-composants.
3. Lisse le mastic en le faisant légèrement dépasser du niveau du bois (tu ponceras après).
4. Laisse sécher au moins deux heures, voire plus selon l’épaisseur.
5. Ponce le mastic sec avec un abrasif fin (grain 120 à 150) jusqu’à obtenir une surface uniforme.
6. Si nécessaire, répète l’opération pour les trous profonds.

Anecdote : j’ai vu quelqu’un oublier de dépoussiérer avant d’appliquer le mastic, résultat : tout a sauté dès la première gelée. Pour éviter cela, fais-le proprement.

Traitement des ferrures : dégriser les gonds et appliquer un antirouille

Pour éviter que les gonds rouillent sur un volet fraîchement repeint, il faut traiter la rouille avant qu’elle ne s’installe.

Checklist traitement des ferrures et gonds :
- Dégraisse chaque pièce métallique avec un chiffon imbibé de vinaigre ou d’alcool ménager.
- Brosse les zones rouillées avec une brosse métallique ou laine d’acier fine.
- Applique généreusement un produit antirouille (ex : WD-40 Specialist Anti-Rouille). Laisse agir selon la notice.
- Si la rouille est très avancée, repeins avec une peinture spéciale ferronnerie pour stopper la progression.
- Laisse bien sécher avant remontage pour éviter la condensation dans les charnières.

Ne néglige pas cette étape : un oubli peut ruiner l’effet « neuf » dès la première saison.

Nettoyage final avant la finition

Tu penses avoir terminé ? Un dernier nettoyage bâclé compromettra l’adhérence de la finition.
- Passe un chiffon microfibre légèrement humidifié sur toute la surface.
- Insiste dans les coins et moulures où la poussière invisible s’accumule souvent.
- Assure-toi que tout est bien sec avant d’appliquer peinture ou lasure.

Finition : peindre ou lasurer vos volets en bois pour une meilleure durabilité

Le choix entre peinture et lasure est un dilemme fréquent. Ceux qui pensent que c’est équivalent n’ont probablement jamais rénové des volets exposés plein sud. Voici un résumé clair et utile.

Choisir la peinture ou la lasure adaptée pour éviter les erreurs

La peinture microporeuse spéciale extérieur (acrylique ou glycéro haut de gamme) dure en moyenne 7 à 10 ans avant une reprise nécessaire. La lasure tient plutôt 3 à 5 ans sur volets exposés, même avec un entretien régulier. Sur 10 ans, la lasure peut revenir plus chère car elle nécessite une réapplication tous les 2-3 ans pour éviter que le bois ne grise.

En termes d’esthétique, la peinture masque complètement le veinage, ce qui est utile pour cacher des défauts importants et offrir un aspect neuf. La lasure laisse le veinage visible, donnant un effet bois naturel, mais elle est moins tolérante aux défauts de ponçage ou d’application.

Pour les zones très exposées ou difficiles d’accès, privilégiez la peinture microporeuse. Pour un rendu bois authentique en zone ombragée, la lasure peut convenir, mais elle demande un entretien plus fréquent.

Application : techniques et conseils pour un résultat professionnel

Pour une bonne tenue :
- Applique toujours le produit dans le sens des fibres du bois.
- Privilégie des couches fines, croisées si possible (première couche verticale, deuxième horizontale).
- Respecte le temps de séchage entre chaque couche (voir notice fabricant), jamais moins de 12 à 24 heures pour une durabilité optimale.
- Utilise un pinceau plat spécial boiserie ou un rouleau laqueur mousse haute densité pour éviter les traces.
- Applique au minimum deux couches. Économiser sur ce point te coûtera plus cher en réparations.
- Pour les moulures et persiennes, un pinceau rond est indispensable, ainsi que de la patience.

Séchage : la patience, clé d’une finition réussie

Remonter les volets trop rapidement, même si la surface semble sèche, peut provoquer des marques et cloques dès la première pluie.

Surveille la météo : humidité et froid rallongent considérablement le temps de séchage, ce qui ne pardonne pas.

Remontage : replacer volets et quincaillerie avec soin

Le volet est sec ? Voici la dernière étape à ne pas improviser :

Checklist pour un remontage réussi :
- Vérifie que toutes les ferrures sont sèches et traitées contre la rouille.
- Fixe d’abord les gonds sur l’encadrement, en veillant à leur niveau.
- Positionne chaque battant sans forcer, en contrôlant qu’il n’y ait pas de frottement à l’ouverture ou à la fermeture.
- Remonte poignées, arrêts et targettes après avoir vérifié le bon fonctionnement.
- Ajuste légèrement la position si nécessaire pour assurer un jeu suffisant, car le bois bouge avec l’humidité.

Et voilà : tu peux être fier de ton travail !

Entretenir ses volets en bois pour prolonger leur durée de vie

Il est important de comprendre qu’un volet en bois ne résistera pas aux intempéries sans entretien. Le bois vit, bouge, accumule saleté et réagit aux agressions extérieures. Pour éviter une rénovation tous les deux ans, un entretien annuel est indispensable.

Un entretien régulier permet d’éviter de longues journées de ponçage et de préserver votre budget rénovation.

Inspection annuelle : détecter les premiers signes d’usure

Inspecte chaque battant au moins une fois par an, idéalement après l’hiver, période où les dégâts apparaissent souvent. Recherche fissures, peinture qui cloque ou zones ternies. Si en grattant le bois sonne creux ou s’effrite, il est temps d’agir.

Petites retouches : moments et méthodes d’intervention

Il n’est pas nécessaire de tout refaire dès la première micro-rayure. Un pinceau fin et un peu de peinture ou lasure suffisent pour stopper la progression. Pense à enlever les petites écailles ou cloques avec une spatule douce avant d’appliquer.

Nettoyage régulier : maintenir le bois propre et sain

Le minimum : deux à trois fois par an, nettoie avec un chiffon doux légèrement humide (pas détrempé) pour enlever poussières et pollens. Pour les taches tenaces, un mélange d’eau tiède avec savon noir ou vinaigre blanc dilué est efficace.

Checklist pour l’entretien annuel :
- Inspecter chaque battant après l’hiver ou une météo difficile
- Repérer cloques, fissures et pertes de couleur
- Nettoyer sans saturer d’eau ni utiliser de produits agressifs
- Poncer légèrement si nécessaire avant une retouche peinture ou lasure
- Ne pas oublier les ferrures et gonds : huile ou antirouille si besoin
- Se féliciter d’avoir pris soin de ses volets !

Vos volets en bois prêts à affronter les éléments et les regards

Félicitations, tu as mené à bien ce chantier ! Tes efforts seront récompensés par des volets protégés, solides et esthétiques. Peu prennent le temps de réaliser un travail complet : démontage soigné, nettoyage approfondi, décapage rigoureux, réparations précises et finition soignée. Tu assures plusieurs années de tranquillité, fini les courants d’air et les façades dégradées.

Un volet bien rénové garantit une isolation retrouvée, une esthétique améliorée et des économies durables.

Évaluation du chantier :

Tu fais désormais partie des rares à pouvoir afficher fièrement leurs volets sans craindre chaque orage !